Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/78

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furent des hommes. » Poursuit-il plus profondément ses recherches, il observera, à côté de caractères qui représentent le réel, les symboles ailés qui figurent le rêve et l’invisible, ces deux mondes d’idées qui peuplent la solitude de l’esprit, et plus certainement il s’écriera, merveilleusement étonné : « Ici furent des hommes. »

Ainsi, moi-même, je m’aventure dans le pêle-mêle de nos livres ; j’ouvre les œuvres de chaque dynastie et je cherche, parmi tant d’ouvrages, à reconnaître la signature : Homo fecit. Peut-être, au milieu de tous les héros tombés qu’on appelle les hommes, découvrirai-je celui « qui s’est souvenu des cieux ».

Les livres sont en grand nombre dans les bibliothèques de la Chine ; mais les auteurs ne sont pas les seuls coupables. Le bonheur d’être publié a fait le tour du monde et nous l’avons goûté longtemps avant les Occidentaux. C’est encore un de ces points de similitude qui font croire que les hommes n’ont de vraiment différent que le costume. Publier un livre, c’est réaliser un souhait