Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/80

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C’est une des pages de cette littérature critique — une préface ! — que je vais tenter d’expliquer à mon lecteur, s’il veut bien me permettre de développer l’idée que nous nous faisons du mot « Génie », un mot qu’il est nécessaire d’interroger toutes les fois qu’on se présente devant la porte d’or du palais de Jade, pour en franchir le seuil et recevoir le titre d’artiste ; — car c’est dans cette page que je trouve l’interprétation la plus claire de ce mot magique « Génie », qui fait penser aux êtres surnaturels et qui semble avoir été écrit par un dieu.

Le sujet est aussi curieux qu’élevé : quand on parle du Génie, on touche au merveilleux, et le merveilleux est une des séductions de l’esprit. Cependant les Génies et les Fées ont, il me semble, un peu retréci le sens du mot. Les symboles ont le don d’affaiblir les principes : ce sont des costumes trop courts qui habillent mal leurs personnages. Nous ne sommes pas tout à fait d’accord avec les modernes au sujet de la définition. J’ai observé que, dans la langue française,