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Page:Tcherkesoff - Pages d’histoire socialiste, I, 1896.djvu/66

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sonnement, et serez même capable de monter à l’échafaud, aussi courageux, aussi tranquille que Jean Huss, Thomas Morus, Giordano Bruno, Varlin et Sophie Perovsky[1].

  1. Liebknecht qui nie le fédéralisme, calomnie Bakounine, Domela Nieuwenhuis, Cafiero et autres, encourage la police à l’oppression des révolutionnaires et des anarchistes dans tous les pays, et dénonça Werner, le même triste sire déclarait, en 1892, pendant les désordres des affamés à Berlin, qu’aucun social-démocrate ne devait secourir les malheureux fusillés et sabrés par la police et par l’armée. « Un social-démocrate, disait-il, déshonore le parti en sympathisant avec les victimes de Guillaume II » ; et il appelait ces affamés fusillés « lumpen proletariat » — en français, « la canaille ». La bourgeoisie de la Cité de Londres, pendant les grandes émeutes populaires, en 1886, non seulement ne défendait pas de secourir les malheureux révoltés, mais avait souscrit une somme énorme au profit des émeutiers. Quelle leçon pour la social-démocratie !


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