Page:Teirlinck I., Le folklore flamand, vol. 1 - Folklore mythologique.pdf/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

INTRODUCTION[1].


« Le mot folklore n’existe pas depuis bien longtemps ; c’est un mot anglais qui a été employé pour la première fois par le savant William J. Thoms, dans un article de la revue hebdomadaire The Athenæum (n° du 22 août 1846).

« Littéralement, le mot folklore est composé de deux autres : le premier, folk, signifie « petites gens, classes populaires » et est identique pour la forme à l’allemand volk[2], « peuple » ; le second, lore, signifie « savoir, science ». Folklore est donc « la science des classes populaires » et l’on entend par là tout ce que le peuple sait en quelque sorte par lui-même, sans qu’aucune élite intellectuelle récente — prêtres, instituteurs, poètes, écrivains — soit venue directement le lui apprendre, c’est-à-dire les fables, les contes, les légendes, les vieilles chansons, les devinettes, les rimes et les jeux des petits enfants, les remèdes superstitieux, les usages de certaines fêtes, les proverbes, les dictons météorologiques, les croyances sur la lune, les étoiles, les loups-

  1. Nous remercions vivement notre collègue, M. Smets, professeur aux écoles normales de Bruxelles, qui a bien voulu revoir les épreuves.
  2. Et au flamand volk.