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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. I.djvu/129

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me méprises. Et ses yeux se remplirent de larmes. Tu as raison. Pourquoi ai-je cédé ? Pourquoi n’ai-je pas résisté à l’amour qui me torturait ? Hélas ! ce n’est pas toi, mais moi qui t’ai cherché, qui t’ai fait l’amour ; et maintenant tu n’éprouves pour moi que du dégoût. Dis-moi, est-ce ainsi ? Tu aimes une autre femme ! Non ! dis-moi que non ! »

« Non, ce n’est pas le cas », dit Teleny, sérieusement.

« Oui, mais jure-le. »

« J’ai déjà juré, ou du moins proposé de le faire ? À quoi bon jurer, si tu ne me crois pas ? »

Bien que tout désir ait disparu, Teleny éprouvait une pitié sincère pour cette belle jeune femme qui, folle d’amour pour lui, avait mis en péril toute son existence pour se jeter dans ses bras.

Qui est l’homme qui n’est pas flatté par l’amour qu’il inspire à une jeune femme bien née, riche et belle, qui oublie ses vœux de mariage pour jouir de quelques instants de bonheur dans ses bras ? Mais alors, pourquoi les femmes aiment-elles généralement des hommes qui se soucient souvent si peu d’elles ?

Teleny fit de son mieux pour la réconforter, pour lui répéter