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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. I.djvu/66

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Ayant un jour croisé par hasard une jeune fille aux yeux rieurs, j’en avais conclu qu’elle était exactement ce que devait être une Dulcinée idéale ; je la suivais donc partout, chaque fois que je la rencontrais, et j’essayais même parfois de penser à elle à des moments bizarres, quand je n’avais rien à faire.

— Et comment s’est terminée la liaison ?

— D’une manière tout à fait ridicule. La chose s’est produite, je crois, un an ou deux avant que je ne quitte le Lycée[trad 1] ; oui, je m’en souviens, c’était pendant les vacances d’été, et c’était la toute première fois que je voyageais seule.

D’un tempérament plutôt timide, j’étais quelque peu inquiet et nerveux de devoir jouer des coudes pour me frayer un chemin dans la foule, de me presser et de me bousculer pour obtenir mon billet, de faire attention à ne pas monter dans un train allant dans la mauvaise direction.

« Le résultat de tout cela, c’est qu’avant d’en être bien conscient, je me suis retrouvé assis en face de la fille dont je me croyais amoureux, et qui plus est dans un wagon réservé au beau sexe.

Malheureusement, dans la même voiture, il y avait une créature qui ne pouvait certainement pas être classée dans

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.