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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/156

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m’efforçais de l’enfoncer plus haut, ce qui était impossible, et, serré comme je l’étais, je le sentis se tortiller dans sa gaîne comme un bébé dans le ventre de sa mère, nous procurant, à lui et à moi, une titillation indicible et délicieuse.

La félicité qui m’envahit était si forte que je me demandais si un fluide éthéré et vivifiant n’était pas versé sur ma tête et ne ruisselait pas lentement sur ma chair frémissante.

Les fleurs éveillées par la pluie doivent certainement être conscientes d’une telle sensation lors d’une averse, après avoir été desséchées par les rayons brûlants d’un soleil estival.

Teleny m’entoura à nouveau de son bras et me serra fort. Je me regardai dans ses yeux, il se vit dans les miens. Pendant cette sensation voluptueuse, nous nous caressâmes doucement le corps, nos lèvres se collèrent l’une à l’autre et ma langue se glissa de nouveau dans sa bouche. Nous poursuivîmes ce coït presque sans bouger, car je sentais que le moindre mouvement provoquerait une éjaculation abondante, et cette sensation était trop exquise pour qu’on la laisse s’évanouir si vite. Pourtant, nous ne pouvions pas nous empêcher de nous tordre, et nous nous sommes presque pâmés