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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/169

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J’ai sauté dans le cab et je fus emporté par un tourbillon jusqu’à mon bureau à travers les rues bondées de la ville.

Quel remue-ménage partout ! Comme ce monde paraissait sordide et vide de sens !

Une femme à la tenue voyante et au sourire narquois jetait des regards lubriques sur un garçon et l’incitait à la suivre. Un satyre borgne reluquait une très jeune fille, une simple enfant. Je crus le reconnaître. Oui, c’était mon détestable camarade de classe, Biou, mais il avait encore plus l’air d’un maquereau que son père. Un gros homme à la tête lisse portait un melon cantaloup[trad 1], et sa bouche semblait saliver à l’idée du plaisir qu’il aurait à le manger après la soupe, avec sa femme et ses enfants. Je me demandais si un homme ou une femme aurait pu embrasser cette bouche baveuse sans se sentir malade[ws 1].

Au cours des trois derniers jours, j’avais négligé mon bureau et mon directeur était malade. Je sentis donc qu’il était de mon devoir de me mettre au travail et de faire ce qui devait être fait. Malgré le chagrin

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.
  1. Note de Wikisource. Fin du chapitre sur édition anglaise de 1984 le texte se poursuit dans un chapitre 9.