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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/171

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ne bougeait presque jamais. Personne ne l’avait jamais vu ailleurs que sur son haut tabouret ; il était toujours à sa place avant qu’un des jeunes employés n’arrive, et il y était encore quand ils partaient. Pour lui, la vie n’avait qu’un seul but, celui de faire des additions à n’en plus finir.

Me sentant un peu malade, j’envoyais le garçon de bureau chercher une bouteille de sherry sec et une boîte de gaufres à la vanille. Quand le garçon fut revenu, je lui dit qu’il pouvait partir.

Je versais un verre de vin à l’agent comptable et lui tendis la boîte de biscuits. Le vieil homme prit le verre de sa main parcheminée et le tint à la lumière comme s’il calculait ses propriétés chimiques ou son poids spécifique. Puis il le but lentement, avec un enthousiasme évident.

Quant à la galette, il l’examina attentivement, comme s’il s’agissait d’un projet qu’il allait enregistrer.

Puis nous nous remîmes tous les deux au travail et vers dix heures, toutes les lettres et dépêches ayant reçu une réponse, je poussais un profond soupir de soulagement.

« Si mon directeur vient demain, comme il l’a dit, il sera satisfait de moi. »