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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/180

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mille petites caresses qui l’exaspéraient presque.

Je me souviens maintenant d’un fait très curieux, qui montre le fonctionnement de notre cerveau et la façon dont notre esprit est attiré par de légers objets extérieurs, même lorsqu’il est absorbé par les pensées les plus tristes. Je me souviens d’avoir ressenti un certain plaisir artistique devant l’effet changeant de lumière et d’ombre projeté sur les différentes parties de la riche robe de satin de la dame, alors qu’elle scintillait sous les rayons de la lampe suspendue au-dessus de sa tête. Je me souviens avoir admiré ses teintes nacrées, soyeuses et métalliques, tantôt brillantes, tantôt scintillantes, tantôt s’estompant dans un éclat terne.

Mais à ce moment-là, la traîne de sa robe s’emmêla quelque part autour du pied de la chaise et, comme cet incident l’empêchait de faire des mouvements rythmés et de plus en plus rapides pour enserrer le cou de son amant, elle réussit à se débarrasser habilement de sa robe et resta ainsi complètement nue dans l’étreinte de l’homme.

Quel corps splendide elle avait ! Celui de Junon, dans toute sa majesté, n’aurait pu être plus parfait. Mais je n’eus guère le temps d’admirer sa beauté luxuriante, sa grâce, sa force, la