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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/36

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me laissaient perplexe. Pourtant, au bout d’un moment, je compris que je n’étais ni fou ni en train de rêver. C’était Teleny en chair et en os, car je le sentais contre moi alors que nous étions étroitement serrés dans les bras l’un de l’autre. Je m’étais réveillé d’un horrible cauchemar.

La tension que mes nerfs avaient subie et le complet l’étourdissement qui s’ensuivit, associés à sa puissante étreinte, me donnèrent l’impression que nos deux corps étroitement serrés l’un contre l’autre s’étaient amalgamés ou fondus en un seul.

Une sensation très particulière m’envahit à ce moment-là. Tandis que mes mains vagabondaient sur sa tête, son cou, ses épaules, ses bras, je ne sentais rien du tout ; en fait, il me semblait que je touchais mon propre corps. Nos fronts brûlants étaient pressés l’un contre l’autre, et ses veines gonflées et palpitantes semblaient être mes propres pulsations.

Instinctivement, et sans se chercher, nos bouches se sont unies d’un commun accord. Nous ne nous sommes pas embrassés, mais notre souffle donna vie à nos deux êtres.

Je restais vaguement inconscient pendant un certain