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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/47

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orteils, et surtout des cellules les plus profondes du cerveau ; la moelle de la colonne vertébrale et de tous les os semblait se fondre ; et lorsque les différents courants, soit ceux du sang, soit ceux qui remontent rapidement les fibres nerveuses, se rencontrent dans le phallus (ce petit instrument fait de muscles et de vaisseaux sanguins), il se produit un choc formidable, une convulsion qui anéantit l’esprit et la matière, une jouissance frémissante que tout le monde a ressentie, à un degré plus ou moins grand, souvent un frisson presque trop intense pour être plaisant.

Pressés l’un contre l’autre, tout ce que nous pouvions faire était d’essayer d’étouffer nos gémissements alors que les gouttes ardentes se succédaient lentement.

La prostration qui suivait la tension excessive des nerfs s’était installée, lorsque le fiacre s’arrêta devant la porte de la maison de Teleny, cette porte à laquelle j’avais frappé follement du poing peu de temps auparavant.

Nous nous traînâmes péniblement hors du fiacre, mais à peine le portail s’était-il refermé sur nous que nous nous embrassions et nous caressions à nouveau avec une énergie renouvelée.

Au bout de quelques instants, sentant que notre désir