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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/61

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« Tu n’as pas froid, n’est-ce pas ? »

« Non, mais… »

« Eh bien, n’aie pas peur, il n’y a personne dans la maison. Tout le monde dort dans les autres appartements et, en plus, toutes les fenêtres sont bien fermées et tous les rideaux sont baissés. »

Il m’entraîna avec lui dans une pièce voisine toute couverte de tapis épais, moelleux et soyeux, dont le ton dominant était d’un terne rouge turc.

Au centre de cet appartement pendait une lampe curieusement ouvragée, en forme d’étoile, que les croyants, même aujourd’hui, allument la veille du vendredi.

Nous nous assîmes sur un sopha aux coussins moelleux, devant l’une de ces tables arabes en ébène incrusté d’ivoire coloré et de nacre irisée.

« Je ne peux pas t’offrir un banquet, bien que tu étais attendu ; cependant, il y a de quoi satisfaire ta faim, j’espère. »

Il y avait de succulentes huîtres de Cancale, peu nombreuses, mais d’une taille immense, une bouteille poussiéreuse de Sauternes, puis un pâté de foie gras[trad 1] très parfumé aux truffes du Périgord, une perdrix au

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.