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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/63

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Nos têtes se perdirent à nouveau entre les cuisses de chacun. Nous n’avions plus qu’un seul corps entre nous, jonglant l’un avec l’autre, cherchant sans cesse de nouvelles caresses, de nouvelles sensations, une sorte de lubricité plus aiguë et plus enivrante, dans notre souci non seulement de jouir nous-mêmes, mais aussi de le faire ressentir à l’autre. Nous fûmes donc très vite la proie d’une luxure foudroyante, et seuls quelques sons inarticulés exprimèrent le paroxysme de notre volupté, jusqu’à ce que, plus morts que vivants, nous tombâmes l’un sur l’autre, en une masse mêlée de chair frissonnante.

Après une demi-heure de repos et un bol de punch à l’arak, au curaçao et au whisky, aromatisé de nombreuses épices chaudes et revigorantes, nos bouches se pressèrent à nouveau l’une contre l’autre.

Ses lèvres humides effleurèrent les miennes si légèrement que je les sentis à peine ; elles ne firent qu’éveiller en moi le désir avide de sentir leur contact plus étroitement, tandis que le bout de sa langue ne cessait d’aguicher la mienne, s’insinuant dans ma bouche pendant une seconde pour en ressortir rapidement. Pendant ce temps, ses mains passaient sur les parties les plus délicates de mon corps aussi légèrement qu’une douce brise d’été