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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/68

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« Moi non plus, dis-je en souriant. »

« Je ne savais vraiment pas si j’étais au paradis ou en enfer. J’avais perdu la raison. »

Il s’arrêta un instant pour me regarder, et puis : « Comme je t’aime, mon Camille ! » continua-t-il en me couvrant de baisers ; « je t’ai aimé jusqu’à l’égarement dès que je t’ai vu. »

Puis je commençai à lui raconter combien j’avais souffert en essayant de surmonter mon amour pour lui, combien j’étais hanté par sa présence jour et nuit, combien j’étais enfin heureux.

« Et maintenant, tu dois prendre ma place. Tu dois me faire ressentir ce que tu as ressenti. Tu seras maintenant actif et moi passif ; mais nous devons essayer une autre position, car il est vraiment pénible de rester debout après toutes les fatigues que nous avons endurées. »

« Et que dois-je faire, car tu sais que je suis tout à fait novice ? »

« Assieds-toi là », répondit-il en désignant un tabouret construit à cet effet, « je monterais sur toi pendant que tu m’empalera comme si j’étais une femme. C’est un mode de locomotion dont les dames sont si friandes qu’elles le mettent en pratique dès