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À bout portant

de chagrin ; il avait le cœur littéralement percé.

Webb, fort peiné lui aussi sans doute, chercha la solitude. La justice lui donna celle de la prison, après qu’un juge l’eût condamné à une autre peine : la capitale.

Webb adressa alors supplique sur supplique au gouverneur de l’État, sans cependant toucher son cœur à celui-là. Le jour de l’exécution arrivait et Webb inquiet sur son sort allait perdre la tête quand une idée lui vint. Il invoqua les Muses, écrivit un long poème et le fit parvenir au gouverneur.

Le dispensateur des grâces de l’État lut, fut ému, puis commua la sentence.

Et pour une fois des vers firent vivre leur auteur…