Page:Tellier - À bout portant, 1912.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Pauvre chinois !

Tu-Tan-Fou, le célèbre fabricant de pantalons de Nankin, qui s’est illustré par sa brochure révolutionnaire intitulée : « Coupons nos nattes ! » est mort empoisonné.

Ce malheur a jeté le nouveau président de la république chinoise dans la consternation ; le défunt était son meilleur ami et son plus précieux conseiller. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un conspirateur mandchou, qu’il fit électrocuter, sur l’heure.

La décapitation et la pendaison, dernier vestige d’un régime arriéré, avaient été abolies la veille.

Une prompte enquête, instruite par le coroner Mac-Ma-Hong, révéla que le conspirateur n’était pas le meurtrier ; la machine à désélectrocuter n’étant pas encore inventée, on inhuma le malheureux innocent.

Voici comment Mac-Ma-Hong avait découvert la véritable cause du décès de Tu-Tan-Fou.