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Ce Qu’on s’Amuse


Midi et demi. J’entre tout essoufflé au bureau pour faire de la copie. Je viens d’assister au procès du fameux Machin, qui a été condamné au maximum. J’ai à peine commencé, que la sonnerie d’alarme, au-dessus de ma tête, se met à carillonner : un, deux ; un, deux, trois, quatre ; un, 241. Je consulte l’indicateur et constate que l’appel vient d’être donné à l’avertisseur coin des rues X Y Z, juste en face de la pharmacie Saldrog. Immédiatement je donne un coup de téléphone.

— Hello, hello, il y a un incendie par là ?

— Oui, l’école S.-B. est en flammes.

— C’est bien.

Vivement j’endosse mon paletot, je dégringole l’escalier et saute dans le premier tramway, qui, bien lentement, me conduit à destination.

Une heure ! Enfin j’arrive, il faut se dépêcher, on imprime à une heure trente. Une foule compacte est déjà rendue et à force de jouer des coudes, je parviens jusqu’à la