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À bout portant

cette réunion de badauds et je m’élance au premier téléphone venu.

— Hello, City Editor, c’est moi, grosse nouvelle, prenez le titre : Épouvantable holocauste. Les braves pompiers… Comment ? Trop tard… le journal est sous presse ; ah ! vraiment, ça valait bien la peine.

Et déconfit, fourbu, encore tout grelottant du bain forcé que je viens de prendre, le désespoir dans l’âme, je me prépare à me retirer, mais le City Editor me rappelle.

— Dites donc, vous n’avez rien à faire ce soir, allez donc au banquet du Club des Vidangeurs, essayez de faire un beau compte-rendu des discours.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

J’ai failli, oh ! failli seulement, m’évanouir.