Page:Tennyson - Maud, 1892, trad. Fauvel.djvu/25

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II

J’ai longtemps soupiré après le repos : puisse Dieu me l’accorder enfin ! Ce n’est pas Maud qui le troublera; elle n’a rien de piquant ni d’attirant, mais un visage froid et régulier, car je la vis quand sa voiture passa : parfaitement belle, on peut lui ac- corder cela; quel est son défaut ? Tout ce que je vis (car ses yeux étaient baissés, pour ne pas être vus), est défectueusement parfait, d’une régularité glaciale, d’une nullité splendide, une perfection inanimée, rien de plus; rien de plus, si ce n’est, par un accident de voyage, une pâleur, la rose dispa- rue pour une heure ; ou une lèvre inférieure qu’on peut trouver trop épanouie, trop