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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/134

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Les rédacteurs de l’Émancipation de Lyon, en publiant leur journal, avaient pris l’engagement collectif de n’être pas candidats aux prochaines élections. Fondée en octobre, l’Émancipation tomba en décembre 1880. Or, au mois d’août 1881, M. Jules Guesde accepta d’être candidat à Roubaix.

Ce fut le signal de la guerre. Les envies, les rancunes firent explosion.

Le Prolétaire dénonça M. Guesde comme infidèle à sa parole d’honneur. Celui-ci répondit qu’il avait été délié de l’engagement le jour où l’Émancipation avait cessé de paraître ; que, d’ailleurs, « il appartenait au parti » et qu’il n’avait pas pu « se refuser » aux révolutionnaires de Roubaix.

De part et d’autre la bonne foi ou la mauvaise foi était égale. M. Guesde demeura candidat et ne fut pas élu. L’hostilité du Prolé-

    naire. M. Deville possède mieux que personne la doctrine des maîtres socialistes. Il est en France, avec M. Guesde, M. Lafargue, M. Malon, un des meilleurs vulgarisateurs de cette doctrine.