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tions avec le programme du Havre et furent soutenus par les guesdistes[1].

Le parti ouvrier, fondé par M. Jules Guesde, échappa donc à la direction personnelle de son fondateur, mais n’échappa point à sa tutelle spirituelle. C’est l’esprit marxiste, l’esprit allemand qui continua de l’inspirer. Aujourd’hui, guesdistestes et possibilistes sont tous également collectivistes. Les masses ouvrières, qui n’ont jamais très bien compris les causes des disputes de leurs meneurs et qui se sont indignées contre M. Guesde par haine de l’autoritarisme, sont unies aujourd’hui dans la même pensée, vers le même but. Si les chefs pouvaient se donner la main, l’union serait parfaite dans le parti ouvrier[2].

    Convention ne vécut pas longtemps. L’Alliance lui survécut. Aujourd’hui son organisation est dissoute effectivement, sinon officiellement. Son programme est celui du parti « radical socialiste ».

  1. Élection John Labusquière dans le XIe arrondissement (1882), avant le congrès de Saint-Étienne, mais après l’expulsion des guesdistes de l’Union fédérative.
  2. Voir le chapitre : Concentration révolutionnaire.