Page:Terrail - La France socialiste.djvu/178

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où elle travaille plus vite qu’eux, mieux qu’eux et à meilleur prix.

Les collectivistes, en faisant rentrer dans l’avoir social la machine la feront travailler pour tous. L’idéal du collectivisme serait une mécanique si développée, si perfectionnée qu’elle produirait d’elle-même, presque sans le concours des hommes ; ce serait la servitude absolue de la matière et des éléments sous l’humanité et à son profit.

Le progrès mécanique qui, il faut bien le reconnaître, n’est avantageux aujourd’hui qu’aux capitalistes et nuit aux travailleurs à qui il retire leur gagne-pain (que deviendraient, par exemple, les compositeurs-typographes si la machine à composer, qui est aujourd’hui inventée, mais qui n’est pas encore utilisable, était demain assez perfectionnée pour être mise en exploitation), ce progrès mécanique qui aujourd’hui fait des pauvres servirait à tous en société collectiviste. Il augmenterait le bien-être de chacun en diminuant le travail collec-