Sous Louis-Philippe, entre 1830 et 1848, des rêveurs généreux avait parlé d’établir l’égalité politique et sociale de l’homme et de la femme. Les communistes Owen, Cabet, Fourier étaient les apôtres des « droits de la femme ». Ils trouvèrent des alliées parmi les femmes. En 1848, ces femmes firent paraître un journal : La Voix des femmes, journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes[1]. La directrice était Mme Eugénie Riboyet. Cette dame n’en était pas à son début. En 1834, elle avait fondé à Lyon le Conseiller des femmes ; ensuite, à Paris l’Ami des familles, la Paix des Deux-Mondes, l’Avenir, journal des intérêts de tous.
Mme Riboyet était donc en 1848 un vétéran du journalisme.
Dans son premier numéro, la rédactrice en chef exposa ce que voulaient les femmes : à
- ↑ Les recherches nécessaires à l’auteur pour écrire cet historique du mouvement féminin ont été faites par un érudit sagace, M. Albin Rousselet.