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Jusqu’à la publication du Citoyen de Paris, il n’exista pas dans notre pays de journal quotidien socialiste. Le Citoyen fut fondé par M. Achille Secondigné avec l’argent d’un financier qui sombra dans un krach. Il servit longtemps aux guesdistes pour tenir tête aux possibilistes[1]. Le Citoyen vivait encore quand M. Lissagaray fonda la Bataille. Après une courte carrière, la Bataille fit sa jonction avec le Citoyen, dont le nom disparut bientôt. Avant que M. Jules Vallès fît paraître le Cri du Peuple, la Bataille fut le seul représentant du socialisme dans la presse parisienne[2].

Le Cri du Peuple porta malheur à la Bataille, comme celle-ci avait porté malheur au

  1. Voir le chapitre : Division des états-majors.
  2. Les journaux les plus avancés, que le public confond avec les révolutionnaires, n’ont jamais eu que de la bienveillance pour les socialistes. M. Malon, à l’Intransigeant, est un collaborateur très intermittent et qui n’engage pas la politique du journal. M. Henri Rochefort publie volontiers toutes les communications des groupes socialistes, mais il fait sa politique à lui, tout à fait indépendante. On peut dire la même chose de la France libre, où M. Maujan n’est, pour les révolutionnaires, qu’un hôte facile.