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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/250

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plia point. Il prétendit tenir tête et entraîner avec lui la masse des groupes d’études sociales. La lutte dura deux ans, au bout desquels le parti ouvrier fut scindé en deux tronçons.

Les guesdistes, pour justifier leur intransigeance, invoquèrent le programme, les décisions des Congrès du parti. Leurs ennemis, MM. Brousse, Malon, Joffrin, Labusquière, Daynaud, etc., arguèrent de l’inopportunité des affirmations révolutionnaires des considérants[1] qui effaraient les masses électorales et faisaient perdre aux candidats ouvriers plus de voix qu’ils ne leur en valaient d’autre part. Les amis de M. Brousse plaidèrent encore la cause libérale de l’autonomie des groupes, le danger de la dictature. En 1882, la scission longuement préparée et déjà faite dans les esprits fut officiellement proclamée au Congrès de Saint-Étienne. M. Guesde et les guesdistes, malgré tous les services rendus à la

  1. Voir le chapitre : Déchirement du parti ouvrier.