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l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. Des hommes comme MM. de Mun, de La Tour du Pin, de Marolles, de La Bouillerie, etc., méritent tous les égards. Nul n’est mieux intentionné qu’eux.

Mais sur quoi construisent-ils ? Sur un terrain qui s’effondre.

On pouvait parler de résignation aux pauvres pendant les âges de foi, avant les révolutions morales et politiques, quand la presse quotidienne n’avait pas fait encore sa propagande d’irréligion, quand les dirigeants étaient encore des nobles dont le peuple reconnaissait la suprématie de naissance et n’étaient pas des parvenus d’autant plus arrogants que leur fortune les étonne eux-mêmes. En ce temps-là la religion était un modérateur. Mais aujourd’hui ?

Et quel compte les réformateurs catholiques tiennent-ils de la concentration des capitaux, de jour en jour plus grande, en un nombre de jour en jour moins grand de mains ?