Page:Terrail - La France socialiste.djvu/286

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se sont ensuite succédé ont fait tous leurs efforts pour reconstituer l’aristocratie terrienne. En constituant la grande propriété campagnarde à côté de la petite propriété paysanne, on arrivait au même résultat conservateur ; on établissait la suprématie du gentilhomme terrien, du « land lord », sur les petits cultivateurs-propriétaires. Mais on intéressait aussi celui-ci par ce fait qu’il était propriétaire, qu’il ne travaillait que pour lui, à l’établissement social.

Le partage entre les héritiers a commencé le démembrement des grandes propriétés qui ont été divisées entre les paysans : en même temps, il est vrai, la petite propriété, par le jeu de la même loi des héritages, s’émiettait.

Les crédits fonciers sont venus. Ils ont continué la démolition de l’aristocratie campagnarde en lui prêtant des sommes élevées, qu’en majorité elle n’a pas pu payer, et en l’expropriant ensuite. Les paysans se sont partagé ces dépouilles des riches expropriés. Mais