Aller au contenu

Page:Terrail - La France socialiste.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
LA FRANCE SOCIALISTE

que sa pensée a animé et anime dans tous les pays du monde des partis très actifs et en progrès incessant. L’œuvre accomplie est grande ; l’homme est grand, puisque c’est le résultat qui juge les hommes.

Karl Marx naquit en Allemagne en 1818, d’une famille de vieille bourgeoisie. Il trouva sa voie presque dès l’adolescence ; à vingt-quatre ans, il était rédacteur en chef, à Cologne, de la Gazette rhénane, et, dans ce journal, le socialisme qu’il devait définir un jour balbutiait déjà. On le poursuivit ; on le proscrivit. Il vînt à Paris. Il parlait la langue française et aussi l’anglais, l’espagnol et l’italien[1]. À la demande du gouvernement prus-

  1. Karl Marx a eu trois filles qui, toutes trois, sont des femmes très distinguées. L’une est mariée à M. Paul Lafargue, que nous retrouverons tout à l’heure. L’autre avait épousé M. Longuet ; elle est morte. La troisième, Éléonore Marx, est demeurée à Londres, où elle est à la tête de la propagande socialiste en Angleterre.

    Ces trois filles ont été élevées par leur père, qui en a fait des personnes remarquables par leur instruction. Mme Lafargue et Mme Éléonore Marx-Eveling parlent et écrivent dans presque toutes les langues de l’Europe. Elles sont pour leurs amis de précieux conseillers.