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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/319

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Dans les premières époques historiques, nous rencontrons presque partout une division hiérarchique de la société, une échelle graduée de positions sociales. Dans la Rome antique, nous trouvons des patriciens, des chevaliers, des plébéiens et des esclaves ; au moyen âge, des seigneurs, des vassaux, des maîtres, des compagnons et des serfs, et, dans chacune de ces classes, des gradations spéciales.

La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer aux anciennes de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte.

Cependant, le caractère distinctif de notre époque, de l’ère de la Bourgeoisie, est d’avoir simplifié les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer aux anciennes de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte.

La société se divise de plus en plus en deux grands camps opposés, en deux classes ennemies : la Bourgeoisie et le Prolétariat.

Des serfs du moyen âge naquirent les éléments des premières communes ; de cette population municipale sortirent les éléments constitutifs de la Bourgeoisie.

La découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique, offrirent à la bourgeoisie naissante de nouveaux champs d’action. Les marchés de l’Inde et de la Chine, la colonisation de l’Amérique, le commerce colonial, l’accroissement des moyens d’échange et des marchandises imprimèrent une impulsion extraordinaire au commerce, à la navigation, à l’industrie, et, par conséquent, un développement rapide à l’élément