Page:Terrail - La France socialiste.djvu/50

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treraient dans une autre Société, était d’en révéler tous les secrets au comité central, c’est-à-dire à Bakounine.

Ces statuts, qui immolaient l’individu à l’Association, contenaient les plus belles déclarations libérales contre le pouvoir dirigeant, la dictature, l’autorité, etc… Ces mots étaient à l’adresse de Marx, à qui Bakounine et ses amis de l’Alliance de la Démocratie socialiste reprochaient, à bon droit, d’avoir, par jalousie, fait rejeter la proposition de coalition de l’Internationale et de la Ligue de la Paix.

Le plan de guerre du Russe contre l’Allemand est bien clair : Michel Bakounine ne voulait pas entrer dans l’Internationale pour y être perdu dans la foule des adhérents. Il était décidé d’y être dès le jour de son admission un personnage considérable et d’obliger Karl Marx à compter avec lui. C’est pourquoi, comme le dit M. Paul Strauss, dans un de ses excellents articles du Temps, il voulait entrer dans l’Internationale « à la tête d’une troupe ». L’Al-