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même temps, la doctrine de l’autonomie des groupes, de l’inutilité de la centralisation, de l’indépendance individuelle. C’est par ces prétextes que Marx avait écarté de l’Internationale le dangereux associé qu’eût été pour lui l’Italien Mazzini. Ces invocations libérales (dans le parti révolutionnaire on dit libertaire) furent donc reprises contre lui. Bakounine, réunissant en congrès ses amis de l’Alliance, prononça la dissolution de la Fédération romande. La fédération romande raya des listes de l’Internationale toutes les sections représentées dans la Fédération jurassienne.

Cependant, les graves événements de 1870-1871 s’étaient accomplis[1]. Les insurgés de Paris, vaincus, s’enfuyaient. Beaucoup allèrent en Suisse, quelques-uns à Londres. Les hommes de la Commune se partagèrent entre

  1. Bakounine fit une tentative en 1871 pour s’emparer de l’hôtel de ville de Lyon et, de là, révolutionner l’est de la France. Mais il ne réussit pas. Cet épisode ne se rattache en rien au mouvement socialiste. C’est pourquoi nous ne le mentionnons que pour mémoire.