Page:Terrail - La France socialiste.djvu/55

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ral un manifeste sur la guerre civile en France, où il prenait vigoureusement, au nom de l’association des travailleurs, parti pour les insurgés. Il louait le « Paris ouvrier, avant-coureur glorieux d’une société nouvelle », célébrait « les martyrs de Paris enchâssés dans le grand cœur de la classe ouvrière » et « clouait les exterminateurs à l’éternel pilori de l’histoire ».

Les membres anglais du conseil général se retirèrent pour marquer qu’ils désapprouvaient ce langage révolutionnaire. Marx ouvrit alors aux blanquistes les portes du conseil général. Mais ceux-ci, dont la politique a toujours été une politique de bascule entre toutes les sectes révolutionnaires, qui toujours ont cherché à empêcher la désunion des hommes et des groupes qui naît du conflit des doctrines, ne devinrent pas dans le conseil les sectateurs aveugles de l’Allemand. Les blanquistes avaient l’arrière-pensée de dominer le conseil général et, par lui, l’Internationale et d’en faire dans leurs mains un puissant instrument politique.