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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/69

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tembre 1870 sur le territoire français, avec les moyens d’existence assurés tout d’abord aux amnistiés, à leur rentrée en France.

Dans un autre ordre d’idées, les articles 5 et 6 du programme accepté par M. Acollas n’étaient pas moins audacieux.

Art. 5. — ...... Remaniement de nos lois de propriété en vue de ramener la propriété individuelle à sa seule source légitime, le travail.

Art. 9. — ...... La mise du capital agricole ou industriel, de l’instrument de travail à la disposition de celui qui l’emploie directement, afin que le produit soit tout entier à celui qui lui donne directement naissance.

Qui avait cette témérité de réclamer, en 1876, sous le gouvernement du maréchal de Mac-Mahon, l’amnistie avec tant d’arrogance, et d’émettre dans un mandat législatif des idées collectivistes plus avancées que le programme de l’internationale[1] ?

Qui avait cette imprudence ? C’était des étudiants. M. Acollas, ami de M. Sigismond Lacroix, était patronné par un Comité où figu-

  1. L’internationale n’avait proclamé, malgré la résistance des Parisiens, on l’a vu plus haut, que la nécessité de