Page:Terrail - La France socialiste.djvu/83

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donna ce qu’ils n’avaient pas : une doctrine ; il fut leur professeur, leur maître.

Comme il les dominait, les ennemis qu’il eut dès qu’il se fit voir voulurent les flétrir en les appelant guesdistes. Le mot est resté ; l’une des petites factions révolutionnaires est guesdiste. Ce n’est pas la plus nombreuse, mais c’est la plus active, la plus propagandiste. Pendant longtemps tout le journalisme révolutionnaire a été fait par les guesdistes. Nous allons voir leur action dans le mouvement ouvrier qui va commencer. Dans ces notes sur le haineux prédicateur de la doctrine collectiviste, nous n’avons qu’à indiquer qu’il y a des guesdistes. Nous allons voir leur action dans le mouvement ouvrier qui va commencer. L’existence d’un petit parti guesdiste implique chez M. Guesde l’existence d’un homme[1].

  1. Les Allemands, à qui nous avons eu occasion de parler de leurs socialistes, et qui connaissent M. Jules Guesde, le comparent à l’ancien député Hasselmann, aujourd’hui proscrit d’Allemagne. Hasselmann a, paraît-il, la même organisation physique et intellectuelle que M. Jules Guesde.