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Page:Tertullien - Œuvres complètes, traduction Genoud, 1852, tome 2.djvu/356

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les Gentils. Ce ne fut qu’après sa résurrection qu’il envoya ses disciples enseigner et baptiser toutes les nations, lorsqu’ils auraient reçu le Saint-Esprit qui devait bientôt leur apprendre toute vérité, comme il arriva en effet. Si les Apôtres, chargés d’enseigner les nations, devaient avoir eux-mêmes le Saint-Esprit pour maître, il est bien certain que ces paroles, « Cherchez, et vous trouverez, » ne nous regardaient point, nous à qui la doctrine des Apôtres devait se présenter d’elle-même, après avoir été instruits eux-mêmes par le Saint-Esprit. A la vérité, toutes les paroles de notre Seigneur sont pour tous. Des Juifs, qui les ont entendues, elles sont venues jusqu’à nous. Mais comme, pour l’ordinaire, elles les regardent directement, elles renferment moins des leçons pour nous que des exemples.

IX. Je veux bien ne pas faire valoir tous mes avantages. Supposons que ces paroles, « Cherchez, et vous trouverez, » s’adressent à tout le monde ; on conviendra cependant qu’il faut consulter la raison pour en découvrir le véritable sens. Pour pénétrer les oracles divins, il ne faut pas s’arrêter à la lettre ; il est nécessaire d’en approfondir l’esprit et l’énergie. Je commence par poser un principe lumineux : c’est que Jésus-Christ a enseigné pour tous les peuples un symbole de loi fixe et invariable que tout le monde est obligé de croire, et qu’on doit chercher par conséquent pour le trouver et le croire. Mais ce symbole unique et invariable ne demande point des recherches infinies. Cherchez jusqu’à ce que vous trouviez, croyez quand vous aurez trouvé ; alors il ne vous reste plus qu’à garder ce que vous croyez, pourvu cependant que vous croyiez que vous n’avez rien de plus à chercher ni à croire dès que vous avez trouvé, et que vous croyiez ce qu’a enseigné celui qui vous défend de rien chercher au-delà. Si quelqu’un est incertain de ce que Jésus-Christ a enseigné, on lui démontrera que la doctrine de notre divin Maître ne se trouve que chez nous. Assuré de la force de mes preuves, et craignant que certaines personnes ne donnent une interprétation