Page:Tertullien - Œuvres complètes, traduction Genoud, 1852, tome 3.djvu/541

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lique. Souvent même on a peine à le suivre, tant ses raisonnements sont embrouillés, et il y a des endroits où il est presque impossible de deviner son sentiment. Témoin ce qu’il dit de l’Église et du pouvoir qu’elle a de remettre les péchés. La plupart de ses objections contre les Catholiques ne sont que de vaines subtilités : tout lui est bon quand il s’agit de défendre ses erreurs, et il n’a pas honte d’autoriser par des visions de femmes son sentiment sur la nature de l’ame, qu’il croyait palpable, transparente, et de la nature de l’air.

XX.

EDITION DES OUVRAGES DE TERTULLÏEN.

Nous avons obligation à Beatus Rhenanus d’avoir travaillé le premier à recueillir les ouvrages de Tertullien, et à en éclaircir un grand nombre d’extraits par de courtes et savantes notes. Il se servit à cet effet de deux manuscrits qu’il avait tirés de deux abbayes d’Allemagne. S’il en avait eu un plus grand nombre et de plus corrects, il manquerait peu de choses aux éditions qu’il a données de Tertullien. La première parut à Bâle, en 1515, in-fol. Sigismond Gelenius revit la dernière, et y corrigea quelques traités de Tertullien, sur un manuscrit d’Angleterre. Il donna en 1562 une nouvelle édition du Tertullien de Rhenanus, avec les commentaires de François Zéphinus, Florentin, à Bâle, in-fol. On la réimprima à Paris, en 1566, en deux volumes in-8°, en fort beaux caractères. Jacques Pamelius, archidiacre, et depuis évêque de Saint-Omer, fit réimprimer les Œuvres de Tertullien avec de nouveaux commentaires, à Anvers, en 1579 et 1584, in-fol. ; à Paris, en 1583 ; à Heidelberg, en 1596 ; à Genève, en 1597, 1601, 1607 ; à Franken, en 1597, avec les notes de Junius ; à Paris, en 1598, 1608 ; à Anvers en 1609 ; à Paris, en 1616 ; à Cologne, en 1617 ; à Zurich, en 1657 ; à Paris, en