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Page:Tertullien - Apologétique, trad Valtzing, 1914.djvu/102

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Chapitre XXXIX

1. Le moment est venu d’exposer moi-même les occupations de la « faction chrétienne » : ainsi, après avoir réfuté le mal, je montrerai le bien. Nous formons une « corporation » par la communauté de la religion, par l’unité de la discipline, par le lien d’une même espérance. — 2. Nous tenons des réunions et des assemblées pour assiéger Dieu par nos prières, en bataillon serré, si je puis ainsi dire. Cette violence plaît à Dieu. Nous prions aussi pour les empereurs, pour leurs ministres et pour les autorités, pour l’état présent du siêcle, pour la paix du monde, pour l’ajournement de la fin. — 3. Nous nous réunissons pour la lecture des saintes Ecritures, si le cours du temps présent nous oblige à y chercher soit des avertissements pour l’avenir, soit des explications du passé. Au moins, par ces saintes paroles, nous nourrissons notre foi, nous redressons notre espérance, nous affermissons notre confiance et nous resserrons aussi notre discipline en inculquant les préceptes. C’est dans ces réunions encore que se font les exhortations, les corrections, les censures au nom de Dieu. — 4. Et, en effet, nos jugements ont un grand poids, attendu que nous sommes certains d’être en présence de Dieu, et c’est un terrible préjugé pour le jugement futur, si quelqu’un d’entre nous a commis une faute telle qu’il est exclu de la communion des prières, des assemblées et de tout rapport avec les choses saintes. Ce sont les vieillards les plus vertueux qui président ; ils obtiennent cet honneur non pas à prix d’argent, mais par le témoignage de leur vertu, car aucune chose de Dieu ne coûte de l’argent. — 5. Et s’il existe chez nous une sorte de caisse commune, elle n’est pas formée par une 1 «