Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/162

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souillures est désormais chose nouvelle, elle sort renouvelée, non de la lie de la semence, non de la fange de la concupiscence,mais de l’eau sans souillure et de l’esprit de pureté.

[17] Pourquoi dès lors l’excuser en alléguant les exemples de jadis ? Elle ne s’appelait pas « le corps du Christ », « les membres du Christ », « le temple de Dieu », quand, adultère, elle obtenait son pardon. [18] C’est pourquoi, si elle a changé son premier état, si baptisée dans le Christ, elle a été revêtue du Christ, si elle a été rachetée à grand prix, c’est-à-dire par le sang du Seigneur et de l’Agneau, n’as-tu pas en main un exemple, un précepte, une loi, une sentence, sur l’indulgence accordée ou qu’il convient d’accorder à la fornication et à l’adultère ? Et tu reçois aussi de nous la délimitation du temps à partir duquel il faut calculer l’âge de la question.


VII. -- PARABOLES DE LA DRACHME ET DE LA BREBIS

[1] Commençons, si tu veux, par les paraboles. Il y est question d’une brebis perdue que le Seigneur cherche et qu’il rapporte sur ses épaules. Mettez en ligne les peintures même de vos calices, si elles doivent jeter quelque lumière sur la véritable manière d’interpréter cette brebis : figure-t-elle le rétablissement du chrétien ou celui du païen pécheur ? [2] Nous élevons ici une exception préalable tirée des règles naturelles, de la loi de l’oreille et de la langue, et du simple bon sens : toute réponse s’adapte à la question faite et au cas particulier qui la provoque. Cette occasion fut créée, n’est-il pas vrai, par certains murmures indignés des Pharisiens à propos de l’accueil que faisait le Seigneur aux publicains et aux