Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fautes, par la réitération de l’adultère, de l’homicide, et de l’idolâtrie. [9] Car toute la loi devra être appliquée si la condition du pardon est annulée. Mais ce n’est pas à la légère que le Saint Esprit a l’ait avec nous un pacte, dont il a pris l’initiative— nouveau titre à notre respect. Personne ne peut rompre sans ingratitude l’engagement pris avec lui. D’ailleurs, il ne reprendra plus ce qu’il a concédé et il ne concédera plus ce qu’il a repris. [10] Le Nouveau Testament est désormais immuable et la proclamation du décret ainsi que le dessein qui y est réalisé ne finiront qu’avec le monde. L’Esprit-Saint a suffisamment refusé le pardon des délits dont il s’est réservé la surveillance ; il a revendiqué tout ce qu’il n’a point formellement concédé. [11] De là vient que les Églises ne rendent la paix ni à l’idolâtrie ni à l’homicide. Que les apôtres se soient écartés de ce principe établi par eux, il n’est pas permis, je pense, de le supposer : ou si quelques-uns peuvent le croire, il faudra qu’ils donnent leurs preuves.


XIII. -- PAUL ET L’INCESTUEUX DE CORINTHE

[1] Ici encore nous connaissons leurs conjectures. Ils supposent que l’apôtre Paul, dans la seconde épître aux Corinthiens, accorda son pardon au même fornicateur que, dans la première épître, il avait livré à Satan pour la destruction de sa chair, comme s’étant fait l’impie héritier du mariage de son père ; et ils prétendent que Paul changea après coup de langage en écrivant : [2] « Si l’un de vous m’a centriste, ce n’est pas moi qu’il a contristé, mais en une certaine mesure (pour ne pas vous accabler) vous tous. Il suffit de la correction qu’il a reçue du grand nombre. De sorte