Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/234

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de ce qui regarde le Seigneur, comment ils plairont au Seigneur. Ceux qui sont mariés, au contraire, se préoccupent des choses du monde, comment ils plairont à leurs femmes. » Il déclare que celui qui garde sa fille vierge fait mieux que celui qui la donne. [21] De même il estime que celle-là est plus heureuse qui, après la mort de son mari, ayant embrassé la foi, profite de l’occasion qui lui est donnée de rester veuve. Et tous ces conseils de continence, il les recommande comme des conseils venus de Dieu. « Je pense que j’ai l’esprit du Seigneur. » [22] Quel est ce défenseur si audacieux de toute impudicité, cet avocat si complaisant des adultères, des fornicateurs et des incestueux, qui, pour honorer ces crimes, s’en va soutenir leur cause contre l’Esprit-Saint et porter faux témoignage contre son apôtre ? [23] Paul n’a pu avoir de pareilles indulgences, lui qui tâche à anéantir toutes ces servitudes charnelles, même dans les cas les plus honorables. Ce n’est pas l’adultère qu’il excuse, ce sont les noces ; il épargne le mariage, non la fornication. C’est tout au plus s’il pardonne à l’instinct naturel : comment serait-il complaisant envers la faute ? Il s’étudie à mettre un frein aux unions de bénédiction, de peur d’excuser les unions maudites.

[24] Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de purifier la chair de ses souillures, ne pouvant la purifier des taches légères. Mais c’est l’habitude des hérétiques pervers et bornés, et en général de tous les psychiques, de s’armer, éventuellement de quelque passage équivoque contre le bataillon des affirmations de l’Ecriture tout entière.


XVII. -- SAINT PAUL ET LA CHAIR

[1] Appelles-en à l’armée apostolique. Regarde