Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/238

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nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec le Christ, sachant que le Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus, que la mort a perdu sur lui son empire. [7] Car s’il est mort pour le péché, il est mort une fois pour toutes, et s’il vit, il vit pour Dieu. Pareillement vous aussi considérez-vous comme morts au péché, mais vivants pour Dieu par le Christ Jésus. »

[8] Donc puisque le Christ est mort une fois pour toutes, personne ne peut, étant mort après le Christ, revivre pour le péché et surtout pour un péché si grand. Autrement si la fornication et l’adultère pouvaient être commis une seconde fois, le Christ lui aussi pourrait mourir une seconde fois. [9] Mais l’apôtre insiste, défendant que le péché règne sur notre corps mortel, dont il connaissait la faiblesse charnelle : « De même que vous avez livré vos membres en esclavage à l’impureté et à l’iniquité pour l’iniquité, maintenant offrez-les en esclavage à la justice pour votre sanctification. » [10] Car s’il a déclaré que le bien n’habitait pas dans sa chair, c’est qu’il parlait selon la loi de la lettre à qui il était soumis ; mais selon la loi de l’esprit, à laquelle il nous assujettit, il nous délivre de la faiblesse de la chair. « La loi de l’esprit de vie t’a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

[11] Il paraît bien discuter partiellement du point de vue du judaïsme ; mais ce n’en est pas moins à nous qu’il applique l’intégralité et la plénitude des disciplines, à nous qui peinions sous la loi et pour qui « Dieu a envoyé son fils dans la chair, dans une chair semblable à celle du péché. A cause du péché, il a condamné le péché dans la chair ; afin, dit-il, que la justice de la loi