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Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/258

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montre que nos péchés sont effacés une fois par le Christ et qu’ensuite ils n’obtiendront plus de pardon : or le sens veut ici que nous entendions son avertissement comme relatif à la chasteté. [18] « Quiconque, dit-il, a cette espérance s’épure soi-même, parce que lui aussi est pur. Quiconque commet le péché commet l’injustice, car le péché est iniquité. Et vous savez qu’il est apparu pour ôter les péchés » qu’on ne peut donc commettre que jusqu’à sa venue. [19] Car il ajoute : « Quiconque demeure en lui ne pèche pas et quiconque pèche ne l’a ni vu ni connu. Mes chers enfants, que personne ne vous séduise. Quiconque pratique la justice est juste comme Lui-même est juste. Celui qui commet le péché est du diable, parce que le diable pèche dès le commencement. Si le fils de Dieu est apparu, c’est pour détruire les œuvres du diable. » [20] Il les a détruites, en effet, en délivrant l’homme parle baptême et en révoquant la signature de mort. Et c’est pourquoi : « Quiconque naît de Dieu ne commet point le péché parce que la semence divine demeure en lui, et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu. C’est à cela qu’on connaît les enfants de Dieu et les enfants du diable » ; [21] à quoi, si ce n’est à ce fait que les uns ne pèchent plus, du moment où ils sont nés de Dieu, et que les autres pèchent parce qu’ils sont asservis au diable, comme s’ils n’étaient jamais nés de Dieu ? S’il dit : « Celui qui n’est pas juste n’est pas de Dieu », comment celui qui n’est pas chaste sera-t-il de nouveau de Dieu, ayant cessé de l’être ?

[22] Il ne nous reste plus qu’à soutenir que Jean s’est contredit lui-même en déclarant au commencement de