Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/264

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est plus favorablement accueillie par les Églises que ce Pasteur apocryphe des adultères. [3] Invitant donc les disciples à ne pas s’attarder aux pratiques de début, à tendre davantage vers la perfection et à ne pas donner occasion à une nouvelle pénitence par des œuvres de mort : « Il est impossible, dit-il, que ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté au don céleste, qui ont participé à l’Esprit-Saint, qui se sont nourris de la douce Parole de Dieu, soient admis une seconde fois à la pénitence quand ils tombent, au moment où le monde est sur sa fin, crucifiant de nouveau en eux-mêmes le fils de Dieu et le couvrant d’opprobres. [4] Car la terre qui boit souvent l’eau qui vient la baigner, et qui produit l’herbe nécessaire à ceux pour qui elle est cultivée, obtient la bénédiction de Dieu ; mais si elle ne produit que des épines, c’est qu’elle est mauvaise, toute proche de la malédiction, et l’on finit par la brûler. »

[5] Un homme qui apprit des apôtres et enseigna avec eux une telle doctrine n’avait jamais ouï dire que les apôtres eussent promis à l’adultère et au fornicateur une seconde pénitence ; car il interprétait parfaitement la loi et en conservait les figures dans leur vérité même.

[6] Cet aspect de la discipline nous est encore garanti par ce que nous lisons du lépreux : « Si la bigarrure de la maladie affleure à la peau et recouvre entièrement des pieds à la tête tout ce qui se voit, le prêtre, à ce spectacle, purifiera le malade, parce que, devenu tout blanc, il est pur. Mais le jour où la couleur de la chair vive aura apparu en lui, il est souillé ! »

[7] Voici ce que l’auteur sacré a voulu faire entendre.