Page:Tertullien - De paenitentia. De pudicitia, 1906.djvu/266

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L’homme qui a passé de son ancien état charnel à la blancheur de la foi (que le monde regarde comme vice et souillure), et qui est entièrement renouvelé, est pur, puisqu’il n’a aucune bigarrure, et qu’il n’est pas mêlé de vieil homme et d’homme nouveau. Mais, si une fois l’impureté abolie, quelque chose du vieil homme reparaît qui, dans sa chair, était considéré comme tué par le péché, il est jugé de nouveau impur et ne peut plus être purifié par le prêtre. Ainsi l’adultère, qui renaît de l’ancien fond et qui altère l’unité de la couleur nouvelle d’où sa trace avait disparu, est un vice qui n’admet pas de purification.

[8] Il en est de même d’une maison : « Lorsqu’on aura averti le prêtre qu’il existe sur les murs des taches et des fissures, avant d’y entrer pour l’examiner, il ordonnera de tout enlever de cette maison, afin que ce qui y appartient ne soit pas souillé. [9] Puis, si une fois entré, le prêtre trouve des cavités verdâtres ou rougeâtres s’offrant à la vue plus bas que le mur, il se dirigera vers la porte et en interdira l’accès pendant sept jours. Revenu au septième jour, s’il remarque les mêmes vestiges répandus sur les murs, il commandera d’arracher les pierres atteintes par la lèpre et de les jeter hors de la ville dans un lieu immonde. Il fera prendre d’autres pierres polies et solides pour les substituer aux premières, et enduire la maison avec un autre mortier. »

[10] Il faut en effet, lorsque nous approchons de Jésus-Christ, grand-prêtre du Père, que dans l’espace d’une semaine tout ce qui gêne soit préalablement ôté de la maison du vieil homme, afin qu’elle soit pure,