Aller au contenu

Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rai le temps de conjurer la colère divine ; et abusé de ces folles espérances, on diffère son retour à Dieu jusqu’à ce qu’on n’ait plus le temps de le faire, et les portes de la miséricorde se ferment devant nous.

Voici un autre raisonnement, un peu meilleur que le précédent. On se dit : Si je ne fais de mon vivant de bonnes œuvres, des restitutions, etc., je puis toujours y suppléer par un testament. J’y léguerai tant pour des messes, pour la récitation des psaumes[1], pour l’encens et les cierges, pour bâtir une église, pour donner aux pauvres, pour faire de riches obsèques, pour acheter une sépulture dans telle église, dans telle chapelle. La chose en soi est bonne et salutaire ; mais l’intention la rend

  1. En Russie on a l’habitude de réciter les psaumes en présence du corps du défunt jusqu’au jour de l’enterrement.