Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/318

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elle le baise tant et l’étreint, de sorte qu’elle l’étouffe. Ceci est dit pour ceux qui, ayant mal corrigé leurs fils, ceux-ci finissent mal. (C. A. 67, r.)

LA SOURIS, LA BELETTE ET LE CHAT.

561. — Assise en face de la petite habitation d’une souris, la belette, avec une continuelle vigilance, attendait sa mort. Par un petit soupirail, la souris regardait son grand péril. Sur ces entrefaites, arrive une chatte qui se jette sur la belette et aussitôt la dévore. Alors le rat fait un sacrifice à Jupiter de quelques-uns de ses noyaux et remercie avec effusion la divinité et sort hors de son réduit pour jouir de sa liberté. Soudain elle lui est ravie avec l’existence par les ongles féroces et les dents de la chatte. (C. A. 67, r.)

L’ARAIGNÉE ET LA GRAPPE.

562. — L’araignée se tenant dans les raisins prenait les mouches qui venaient s’y poser. La vendange arriva et l’araignée fut écrasée avec le raisin. (R. 1314.)

563. — L’araignée trouvant une grappe de raisin dont la douceur attirait les abeilles et diverses espèces de mouches, crut avoir trouvé un endroit très propice à ses embûches. Elle tissa avec son mince fil et entra dans sa nouvelle habitation et tous les jours à travers les