Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

13. — La vérité seule fut fille du temps. (M. 58, v.)

14. — Le mensonge est si méprisable, même s’il dit bien grande chose de Dieu, qu’il ôte toute grâce à la divinité.

La vérité est de telle excellence, qu’en louant de petites choses, elle les rend nobles. (C. A. 118, r.)

Les obstacles à la vérité se changent en contrition.

Sans doute, telle proportion est du mensonge à la vérité que de la ténèbre à la lumière ; et la vérité est d’essence tellement excellente, que même si elle s’applique à une humble et basse matière, encore, sans comparaison, elle surpasse les incertains et mensongers développements et s’élève au-dessus des grands et sublimes discours. Car, notre esprit, encore qu’il ait le mensonge pour cinquième élément, n’en tient pas moins la vérité des choses pour le souverain aliment, non des esprits vagabonds, mais des intellects véritables.

Mais toi qui vis de songes, tu te plais davantage aux raisons sophistiques et barbares et à parler de choses grandes et incertaines, que des matières de moindre envergure, mais de certitude naturelle. (Tr. 12, r.)

15. — Le feu détruit le mensonge, c’est-à-dire le sophisme, et fait sortir la vérité des ténèbres. Le feu a pour mission de consumer tout so-