Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chose sans intérêt et digne seulement des esprits impatients qui croient perdre le temps quand ils l’emploient utilement à l’étude des œuvres de nature et des choses humaines.

Ceux-là sont les confrères des bêtes ; dans leur cortège sont les chiens et autres animaux pleins de rapine et ils s’accompagnent ensemble, courant toujours tout droit, et suivent les innocents animaux qui, au temps des grandes neiges, sont amenés par la faim aux maisons demandant l’aumône, comme à leur tuteur. Engeance peu reconnaissante à la nature, parce qu’ils sont revêtus d’un aspect accidentel, sans lequel on pourrait les confondre avec le troupeau des bêtes. (R. 1210.)

135. — Les abréviateurs des œuvres font injure à la connaissance et à l’amour. Que vaut celui qui abrège les parties ? (R. 1210.)

Les choses éparses se compléteront et prendront ainsi une telle vertu qu’elles rendront la mémoire perdue aux hommes, j’entends les papiers qui sont faits de parchemins séparés et portent le récit des choses et des actes humains. (I. 65. v.)

137. — Heureux ceux-là qui prêteront l’oreille à la parole des morts : lire les bons ouvrages et les mettre en pratique. (I. 64. r.)

138. Les corps sans âmes donneront, par leurs sentences, les préceptes utiles pour bien mourir. (C. A. 362, r.)