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Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/109

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périssais. Je voudrais bien le revoir, ce corbeau mon sauveur, pour lui souhaiter toutes sortes de biens ; car lui donner à manger, non ; autant vaut perdre que donner. Il s’agit à présent de choisir, pour cacher ceci, un endroit bien désert. Il y a, hors des murs, le bois de Silvain, où personne ne passe, et tout plein d’une saussaie épaisse. Je prendrai là une place. Oui, j’aime mieux me confier à Silvain qu’à la Bonne-Foi. (Il sort.)

STROBILE, seul.

À merveille ! à merveille ! les dieux me protègent et veulent mon bonheur. Je cours en avant. Je grimpe sur un arbre, et j’observe en quel endroit le vieillard cache son or. Mon maître m’avait dit de l’attendre ici. Mais le parti en est pris ; je ferai fortune au péril de mes épaules.

(Il sort.)

Acte IV, Scène VII.

LYCONIDE, EUNOMIE, PHÉDRA.

LYCONIDE.

Je t’ai dit tout, ma mère ; tu connais aussi bien que moi ce qui concerne la fille d’Euclion. Maintenant, je t’en conjure, parle pour nous à mon oncle. Je t’en ai priée, je t’en supplie, ma mère.

EUNOMIE.

Tu sais que tes désirs sont les miens… J’espère que mon frère ne me refusera pas. La demande est juste